Held in Copper

Samedi 25 juin de 15 h à 17 h

Lundi 27 juin de 10 h à 17 h

Mardi 28 juin de 10 h à 17 h

Mercredi 29 juin de 10 h à 17 h

Centre des arts du Yukon – Galerie communautaire
300 University Dr.
Whitehorse (Yukon)

Mark Porter and Brian Walker, Eagle and Man, 2020
Il y a des récits contenus dans le cuivre, la guérison et l’histoire.

Le terrain sur lequel se trouve le Centre des arts du Yukon contient du cuivre, un métal brillant qui a une valeur culturelle bien plus grande que l’or. Le Centre est situé dans le bassin de Chasàn Chùa (ruisseau McIntyre), nom qui signifie « ruisseau de cuivre » en tutchone du sud. On y récupérait des pépites de cuivre brut pour créer des œuvres d’art et des outils. Cette exposition d’œuvres autochtones en cuivre raconte des récits de souveraineté, de chagrin et de joie ayant en commun le cuivre et l’acte de transmission des connaissances et des traditions. 

À propos de l’artiste :

Michael Belmore

L’artiste anishinaabe Michael Belmore s’exprime principalement par la sculpture. Il utilise différents matériaux, dont le bois, la pierre et les métaux, et s’inspire de son environnement, explorant la grande incidence de l’activité humaine sur le paysage. Par le choix de ses sujets et de ses matériaux, Belmore s’éloigne de la vision capitaliste selon laquelle la nature est une marchandise à acheter et à vendre.

L’exposition se termine le 29 juillet 2022

Opening reception for the Jane Isakson (Points of Reference/Fracturing the Sublime and Kaisu Koivisto (Topophilia) exibits. Dennis Shorty's mask exhibit opened in the community gallery. Dennis Shorty

Dennis Shorty

Membre de la Nation des Kaska, Dennis Shorty a vécu la majeure partie de sa vie près de Ross River, au Yukon. En regardant son grand-père et son père sculpter des outils et des jouets traditionnels, il a commencé à s’intéresser à l’art.

Pour lui, la création artistique est une voie spirituelle et un moyen de communiquer avec ses ancêtres. Après la période difficile des pensionnats, durant les années 60 et 70, où le gouvernement canadien a tenté d’assimiler les Autochtones et de faire disparaître leur culture, Shorty s’est donné pour mission personnelle de revitaliser son patrimoine culturel.

La mission de Dennis Shorty dans la vie, avec sa femme Jenny, est de faire connaître l’art, la musique traditionnelle, la langue et la nourriture de ses ancêtres des Kaska à un public élargi.

Carver Calvin Morberg performs with the Dakhká Khwáan Dancers during Yaxkasei's Hoo Haa commemorative totem pole unveiling for William Callaghan at the Yukon Arts Centre on Sept. 25. Mike Thomas/Yukon Arts Centre.

Calvin Morberg

Calvin Morberg, sculpteur yukonnais du Dak’lawèidí (clan de l’Aigle) de la Nation des Tlingit de l’intérieur, vous plonge dans les traditions artistiques fondamentales des Tlingit par ses œuvres qui explorent les possibilités du bois et du cuivre.

« Par l’art que je crée, mon objectif est de donner un aperçu de nos coutumes, de notre résilience culturelle au fil des siècles et de notre résurgence artistique actuelle. Les tentatives concertées du gouvernement colonial et des institutions religieuses pour réprimer nos croyances, notre langue, notre culture, nos coutumes et nos arts cérémoniels ont échoué. Notre peuple a gardé nos traditions vivantes dans son cœur, et notre art a survécu pour nous aider à retrouver notre patrimoine spirituel, nos connaissances et nos liens traditionnels, ainsi que le pouvoir spirituel véhiculé par l’art, et à nous réapproprier tout cela. Des artistes qui ne sont plus parmi nous ont incarné ces enseignements, et leur art nous a transmis la connaissance. C’est ce que je ressens, célèbre et régénère dans mes nouvelles œuvres en poursuivant la tradition de transmission du savoir aux générations futures. »

Opening ceremony for Brian Walker’s and Ann Smith’s exhibit Echo of the Spirit Voice with a performance by the Kwanlin Dághàlhaan k’e Dancers. Ann Smith

Ann Smith

Ann Smith adopte une approche traditionnelle pour dire quelque chose de nouveau. Membre du clan du Loup, elle tisse depuis 1990 de la laine, de l’écorce et des racines d’épinette selon les coutumes de ses ancêtres des Tlingit et des Tutchone. Le style de tissage Ravenstail qu’elle utilise remonte à des centaines d’années, mais Ann Smith estime que son travail a également beaucoup à dire sur ce qui se passe aujourd’hui. Transmettre cette connaissance, à la fois de la forme d’art et de ces récits, est ce qui la motive.

L’ancienne chef de la Première Nation des Kwanlin Dun donne des ateliers au festival culturel Adäka et forme des apprentis quand elle le peut. Elle leur montre comment tisser les motifs géométriques serrés de style Ravenstail qui ont failli disparaître, mais ont survécu grâce à des tisserands comme Ann Smith.

Pour elle, cette forme d’art est une méditation qui calme son esprit et la ralentit. C’est nécessaire : étant donné la nature méticuleuse du travail, la réalisation d’un sac ou d’une robe peut prendre de plusieurs mois à deux ans.

C’est ce qui rend l’expérience si émouvante lorsque le fruit de son travail est utilisé, comme ce fut le cas lors des Jeux olympiques de 2010 à Vancouver lorsque son fils, Sean Smith, a dansé vêtu d’une robe qu’elle avait confectionnée pour le bureau d’Ottawa d’Affaires autochtones et Développement du Nord.

Les œuvres d’Ann Smith ont été exposées dans le monde entier, au Canada, aux États-Unis et en Europe, et font partie de la collection de Son Altesse Royale le Prince de Galles. 

Krystle Silverfox

Récemment sélectionnée pour le prix Sobey, Krystle Silverfox, artiste visuelle interdisciplinaire, est membre de la Première Nation de Selkirk (clan du Loup). Elle vit et travaille actuellement sur le territoire des Tr’ondëk Hwëch’in (Dawson, Yukon). Titulaire d’un B.B.A. en arts visuels (2015), d’un B.A. en genre, race, sexualité et justice sociale de l’Université de la Colombie-Britannique (2013) et d’une maîtrise en beaux-arts en études interdisciplinaires de l’Université Simon Fraser (2019), elle explore, dans sa pratique artistique, des matériaux, méthodologies et symboles différents grâce auxquels elle crée des œuvres conceptuelles. Krystle Silverfox s’inspire du féminisme autochtone, du transnationalisme, du décolonialisme, du militantisme et de l’expérience vécue.

Opening ceremony for Brian Walker’s and Ann Smith’s exhibit Echo of the Spirit Voice with a performance by the Kwanlin Dághàlhaan k’e Dancers. Brian Walker

Brian Walker

Peu de jeunes passent leur adolescence à étudier la sculpture de la côte nord-ouest, mais peu de jeunes ont accès au célèbre artiste haïda Bill Reid. Brian Walker a grandi dans l’Ouest canadien. Dès l’âge de 12 ans, il a passé deux ans à apprendre de Bill Reid. Cela a développé chez Brian Walker, qui n’est pas autochtone, un intérêt de longue date pour l’art et la culture des Premières Nations. Cet intérêt s’est intensifié lorsque Walker a déménagé au Yukon en 1969. C’est là qu’il a approfondi son éducation artistique auprès de sculpteurs tels que le bijoutier Gitxsan Philip Janze et le sculpteur sur bois Dempsey Bob.

Aujourd’hui, Brian Walker travaille dans son studio du lac Long, où il transforme le cuivre pour fabriquer des objets cérémoniels, des œuvres commandées et des travaux de collaboration avec des artistes des Premières Nations du Yukon, notamment Keith Wolfe Smarch, Calvin Morberg ainsi que Mark Porter et son fils Justin Smith.

Brian Walker privilégie les outils et techniques traditionnels par rapport aux méthodes modernes et utilise les techniques anciennes de la repoussée et de la ciselure. Il a exposé ses œuvres en de nombreux endroits et a enseigné la sculpture pour la Northern Cultural Expressions Society. Il a été choisi en 2014 pour participer au Journey Project du festival Adäka, qui a rassemblé des sculpteurs chevronnés de la Colombie-Britannique, de l’Alaska, du Yukon et de la Nouvelle-Zélande. Ensemble, Walker et sa femme, la tisserande Ann Smith, ont reçu le prix 2015 de l’intendant culturel de l’Association culturelle et touristique des Premières Nations du Yukon.