Du cinéma inuit à découvrir

Project Spotlight:Partez à la découverte de tout nouveaux films de l’ONF réalisés par des artistes, des cinéastes, des musiciennes et musiciens et des conteuses et conteurs inuits.

Territoire Création Représentation
Une effrayante silhouette parée de vêtements, de peaux de bêtes et de fourrures en lambeaux communique à sa façon avec des enfants inuits chaudement vêtus par une soirée neigeuse. Il s’agit là d’un aperçu de la nuit du Nalujuk, une tradition qu’on célèbre chaque année à Nain.

Le Labrador Documentary Project

En raison de sa polyvalence, l’anthologie de courts métrages se prête aisément à l’expérimentation. Elle peut présenter une pluralité de points de vue et de récits et faire découvrir diverses approches de création. Dans le cadre de l’initiative Labrador Documentary Project, quatre cinéastes inuits réalisent de courts films sur la vie au Labrador et au Nunatsiavut, leur coin du monde.

Une effrayante silhouette parée de vêtements, de peaux de bêtes et de fourrures en lambeaux communique à sa façon avec des enfants inuits chaudement vêtus par une soirée neigeuse. Il s’agit là d’un aperçu de la nuit du Nalujuk, une tradition qu’on célèbre chaque année à Nain.
Jennie Williams, La nuit du Nalujuk (2021).

La photographe et cinéaste Holly Andersen revient, dans Hebron Relocation, sur la réinstallation forcée de la population inuite de Hebron vers d’autres localités, dont celle de Makkovik, en 1959. Miss Campbell: First Inuk Teacher, une œuvre de l’artiste visuelle et conservatrice Heather Campbell, rend hommage à la grand-mère de la réalisatrice, Evelyn Campbell, l’une des premières institutrices inuites autorisées du Labrador. Le court métrage primé de la photographe Jennie Williams La nuit du Nalujuk documente une fascinante manifestation annuelle qui se tient le 6 janvier à Nain. Ce soir-là, d’inquiétants personnages masqués rôdent dans la communauté. Enfin, dans Le tambour d’Evan (maintenant proposé en ligne sur ONF.ca), le journaliste et militant Ossie Michelin raconte la renaissance du tambour inuit, à laquelle la tendre relation unissant une mère et son fils de cinq ans vient donner tout son sens.

Source : Cette vidéo a d’abord été publiée dans le dossier de presse du Tambour d’Evan. GRACIEUSEMENT FOURNI PAR L’ONF.

Face à la caméra, cinq personnes sourient en se tenant par les épaules. Derrière elles se trouve une cloison rouge sur laquelle figure le mot « IMAGINE » en lettres blanches.
Ci-dessus, de gauche à droite: Heather Campbell, Glenn Gear, Holly Andersen, Ossie Michelin et Jennie Williams.

Dirigé par des Inuit, le Lab Doc Project repose sur la collaboration communautaire et privilégie les thèmes que choisissent les cinéastes à la suite d’une démarche de réflexion collective. Cette initiative vise à faire valoir les récits autochtones à Terre-Neuve et au Labrador, à créer pour les Inuit des occasions de réaliser des films et à diversifier notre industrie de façon proactive. Le Labrador Documentary Project est produit par le Studio du Québec et de l’Atlantique de l’ONF (production déléguée : Jason Edmunds et Jayde Tynes ; production : Latonia Hartery, Kat Baulu et Rohan Fernando ; production exécutive : Annette Clarke).

Voyez la vidéo Inuit Filmmakers in Nunatsiavut! A Conversation on New NFB Shorts (en anglais seulement), dans laquelle les cinéastes du Lab Doc Project Holly Andersen, Ossie Michelin, Heather Campbell et Jennie Williams s’entretiennent de leurs films. Heather Igloliorte, directrice du projet Inuit Futures, anime la rencontre.

Source : Cette vidéo a d’abord été publiée sur la chaîne YouTube Inuit Futures. GRACIEUSEMENT FOURNI PAR INUIT FUTURES.

Pour de plus amples renseignements sur les films issus du Labrador Documentary Project, suivez l’ONF sur les réseaux sociaux. Vous nous trouverez sur Facebook, Twitter et Instagram.

 

 

Chanson de l’Arctique

Le titre Chanson de l’Arctique figure en inuktitut et en français sur la partie gauche de l’image. Sur la partie droite se trouve un cercle contenant un lapin blanc qui flotte dans un ciel étoilé et un corbeau qui baigne dans la lumière du jour.
Germaine Arnattaujuq (Arnaktauyok), Neil Christopher et Louise Flaherty, Chanson de l’Arctique (2021).

Chanson de l’Arctique, de l’artiste, conteuse et réalisatrice inuite Germaine Arnattaujuq (Arnaktauyok), est un court métrage d’animation qui présente des histoires orales sur la création provenant de la région d’Iglulik, au Nunavut : le corbeau qui apporte la lumière du jour au monde, les géants qui se transforment en montagnes, et les animaux qui créent des constellations chatoyantes et des aurores boréales. 

Le film rend les connaissances traditionnelles accessibles aux jeunes générations en combinant certaines œuvres de Germaine Arnattaujuq avec des animations et une narration en inuktitut. Ces légendes sont chantées de manière envoûtante, insufflant au film une impression de beauté méditative. 

Chanson de l’Arctique ne se contente pas de transmettre le savoir inuit, mais met aussi en lumière l’univers foisonnant de l’art inuit qui s’est épanoui dans l’Arctique canadien et continue de ravir le public à travers le monde. 

Source : Cette vidéo a d’abord été publiée dans le dossier de presse de Chanson de l’Arctique. GRACIEUSEMENT FOURNI PAR L’ONF.

 

Chanson de l’Arctique représentait un défi pour Germaine sur le plan de la création. Sa démarche artistique l’avait toujours conduite à rassembler les aspects essentiels des histoires inuites traditionnelles dans une image fixe. La réalisation de Chanson de l’Arctique l’a toutefois amenée à collaborer avec une équipe d’animation pour créer les arrière-plans en superposition et les personnages en mouvement dessinés à la main, image par image. L’union de ces éléments, de la peinture numérique, des mouvements de caméra, ainsi que les indications et les ajustements constants de Germaine ont permis de donner vie à l’univers des récits traditionnels inuits.

Source : Cette vidéo a d’abord été publiée dans le dossier de presse de Chanson de l’Arctique. GRACIEUSEMENT FOURNI PAR L’ONF.

Pour de plus amples renseignements sur les projections à venir et sur les conversations ayant trait à Chanson de l’Arctique, consultez https://evenements.onf.ca/. Vous pouvez aussi suivre l’ONF sur Facebook, Twitter et Instagram.

 

 

Chasseuse de son

Tenant un microphone près de sa bouche, la musicienne Tanya Tagaq chante, le visage levé vers le ciel et les yeux fermés. Elle baigne dans la lumière bleue qui éclaire la scène.
Tanya Tagaq et Chelsea McMullan, Chasseuse de son (2022).

L’expérience immersive Chasseuse de son invoque une musique et des images viscérales portées par l’interprète de chant guttural et figure d’avant-garde inuite Tanya Tagaq. Créé en collaboration avec Chelsea McMullan, cinéaste aux œuvres primées, ce documentaire examine la transformation sonore qu’exécute la chanteuse, sans pour autant s’éloigner des questions entourant les méfaits de la colonisation, la liberté naturelle et l’histoire du Canada.

Nous sommes témoins de la relation intime qu’entretient Tanya Tagaq avec la Nuna — la terre —, un organisme qui vit, respire et se manifeste dans chacune des performances improvisées de l’artiste. Aux images d’un concert, Chasseuse de son entremêle d’impressionnantes séquences filmées sur le terrain, au Nunavut. Les paysages, les récits et les chants s’harmonisent à la douleur, à la colère et au triomphe qu’exprime sous diverses formes l’une des interprètes les plus innovatrices de notre époque.

« On m’a souvent proposé de participer à la réalisation d’un documentaire, dit Tanya Tagaq. Mais comme, en général, la caméra m’intimide (sauf lorsque je suis sur scène), il a fallu la proposition d’un·e ami·e pour que cela devienne possible. J’ai fait la connaissance de Chelsea par l’intermédiaire de Rae Spoon. »

« Donc, avec Chelsea, nous nous sommes lancé·e·s dans la création de Chasseuse de son. Nous nous sommes attelé·e·s à la tâche, avons regardé ensemble dans la même direction, et c’était parti ! Quel processus passionnant ! Pour moi, emmener l’équipe au Nunavut a représenté un événement marquant. J’ai pris conscience de la façon dont je me sens dans le Sud, dans votre culture. Je suis toujours méfiante, je ne sais pas trop comment me comporter, je maîtrise mal les règles. Voir l’équipe apprendre à conduire un VTT dans la toundra et admirer la majesté de la terre m’a procuré un sentiment de paix. Merci à Chelsea et à l’équipe d’avoir pris le temps de filmer. »

Le Pirurvik Centre, un centre de formation qu’a fondé Leena Evic à Iqaluit, a travaillé avec la production afin d’enseigner aux membres de l’équipe les rudiments de la culture inuite. Leena Evic leur a expliqué chaque étape de la période coloniale et les conséquences de la colonisation sur la culture inuite. La séance de formation s’adressait aussi à tous les membres du studio, ainsi qu’à l’équipe de direction de Six Shooter Records, la maison de disques de Tanya.

À la suggestion de la formatrice, la production a organisé un festin communautaire à Cambridge Bay lorsqu’elle est revenue effectuer un deuxième tournage. Elle a pour l’occasion retenu les services d’un traiteur de la région, chargé de préparer un repas traditionnel. 

Création conjointe de Tanya Tagaq et de Chelsea McMullan, qui a aussi réalisé Mes Prairies, mes amours, Chasseuse de son se trouve en ce moment à l’étape de la postproduction. Le film met également en vedette les musiciens de Tanya Tagaq Jean Martin et Jesse Zubot, ainsi que l’artiste d’Iqaluit Laakkuluk Williamson Bathory. Les illustrations sont de l’artiste inuite Shuvinai Ashoona, et l’animateur inuit Glenn Gear a dirigé l’équipe d’animation. Alex Unger, responsable de l’enregistrement sonore lors du tournage du concert, a travaillé avec une équipe de Tattersall Sound & Picture. La productrice de Chasseuse de son est Lea Marin, la productrice adjointe, Kate Vollum et la productrice exécutive, Anita Lee du Studio de l’Ontario.

 

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Les films proposés sur ONF.ca sont diffusés en continu gratuitement, sous réserve de la situation géographique des internautes.