Cinéma inuit à l’ONF

Project Spotlight: Découvrez une collection de films réalisés par des Inuit pour les Inuit.

Territoire Création Représentation
Au bord d’une mer azur baignée de soleil, une silhouette déploie un filet de pêche qu’elle tire d’un seau reposant sur un rivage caillouteux.

L’Office national du film du Canada vous invite à découvrir sa nouvelle chaîne Cinéma inuit. Proposée gratuitement, cette collection est l’occasion de célébrer les films créés par des Inuit pour les Inuit. Quatre œuvres phares de la chaîne vous sont présentées ci-dessous, et vous trouverez la collection entière sur ONF.ca

Au bord d’une mer azur baignée de soleil, une silhouette déploie un filet de pêche qu’elle tire d’un seau reposant sur un rivage caillouteux.
Elisapie Isaac, Si le temps le permet (2003).

Pour de plus amples renseignements sur l’histoire du cinéma inuit à l’ONF, consultez le blogue du conservateur de collection Marc St-Pierre, à blogue.onf.ca.

Saqpinaq Carol Kunnuk, Mieux vaut prévenir (2021) 
Source : Ce film a d’abord été diffusé sur ONF.ca. GRACIEUSEMENT FOURNI PAR L’ONF.

 

Lorsque la pandémie mondiale atteint l’archipel Arctique, la cinéaste inuite Carol Kunnuk se penche sur la façon dont sa famille et sa communauté composent avec l’imposition de protocoles inhabituels. Vivante et ciblée, la bande sonore du film juxtapose aux extraits d’émissions de radio locales diffusant des consignes sanitaires en inuktitut et en anglais les douces sonorités d’enfants absorbés par leurs jeux. Ce documentaire présente un compte rendu riche, détaillé et empreint de tendresse d’une période de perturbation et d’adaptation.

Echo Henoche, Shaman (2017) 

Source : Ce film a d’abord été diffusé sur ONF.caGRACIEUSEMENT FOURNI PAR L’ONF.

 

Enfant, Echo Henoche adorait entendre son grand-père, le célèbre artiste inuit Gilbert Hay, raconter des histoires et des légendes transmises de génération en génération au fil des siècles. Son histoire préférée était celle du rocher blanc situé au sommet du mont Sophie, qui surplombe son village natal, Nain, au Nunatsiavut, sur la côte nord du Labrador. Le rocher serait tout ce qui reste d’un féroce ours polaire qui terrorisait autrefois la communauté. Selon la légende, un puissant shaman aurait aidé les villageois à sauver une jeune mère et son enfant des griffes de l’ours en le transformant en pierre.

Aujourd’hui, Echo Henoche donne vie à cette histoire en lui infusant sa propre vision dans un film d’animation créé en collaboration avec l’Office national du film du Canada. Echo, qui a récemment obtenu son diplôme d’études secondaires et s’adonne activement à l’art depuis qu’elle est toute petite, signe ici son premier film. À l’âge de 13 ans, elle vend sa première œuvre ― le dessin d’un phoque ― et verse des larmes de joie et de fierté lorsque son grand-père déclare qu’elle est désormais une artiste professionnelle. En travaillant auprès des animateurs et des cinéastes de l’ONF Glenn Gear, Asinnajaq, David Seitz et Elise Simard, qui agissent à titre de mentors, elle acquiert de nouvelles habiletés et des techniques qui lui permettent de transposer le style unique de ses illustrations dans une animation dynamique dessinée à la main. 

Rosie Bonnie Ammaaq, Entre-deux (2015) 

Source : Ce film a d’abord été diffusé sur ONF.ca. Il est aussi proposé en ligne en inuktitut sur NFB.caGRACIEUSEMENT FOURNI PAR L’ONF.

 

Lorsque Bonnie Ammaaq était petite, ses parents ont fait leurs bagages, l’ont emballée avec son frère sur un long traîneau couvert de fourrures, qu’on appelle qamutik, et ont quitté la communauté gouvernementale d’Iglulik pour vivre de la terre, comme tant de générations d’Inuit l’avaient fait avant eux. Pendant 11 ans, leur maison n’était pas la petite cabane du « camp éloigné », mais tout le territoire vaste, sauvage et spectaculaire qui s’étendait au-delà du pas de la porte. 
 
Entre-deux est une élégie silencieuse dédiée à un mode de vie qui n’existe désormais que dans les souvenirs de Bonnie, de son frère et de ses parents, ainsi que dans ceux d’autres encore vivants qui en ont fait l’expérience. Pour eux, la grande toundra sauvage n’était pas juste un endroit où vivre, c’était « quelque part », alors que la communauté d’Igloolik — leur demeure depuis ce temps —, avec ses motoneiges assourdissantes, ses plats paysages enneigés et la cohue du quotidien, c’est proprement « nulle part ». 

Elisapie Isaac, Si le temps le permet (2003) 

Source : Ce film a d’abord été diffusé sur ONF.caGRACIEUSEMENT FOURNI PAR L’ONF.

 

Si le temps le permet est un documentaire personnel de l’artiste Elisapie Isaac. En pleine immensité boréale, au bord de la mer Arctique, se trouve un village : Kangirsujuaq, au Nunavik. Ici, traditions et modernité se croisent quotidiennement. Les rires des enfants habitent joyeusement les rues, les jeunes carburent à la culture du « Sud », alors que les anciens tentent encore de se faire à leur étrange sédentarité. Dans cette toundra à couper le souffle, la jeune cinéaste originaire de Salluit, désormais installée à Montréal, décide de plonger au cœur de ses origines. Afin de combler l’écart croissant entre jeunes et aînés, elle parle à son grand-père, maintenant décédé, et lui confie ses espoirs et ses craintes.

 

Les films proposés sur ONF.ca sont diffusés en continu gratuitement, sous réserve de la situation géographique des internautes.